...c'est le cas de le dire...
Diantre ...! l'organisation présentait une certaine porosité...
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lafc102
 
 
 
  A 8 h 15 TU le décompte fut recalé à H-50 min. Toutes les équipes intervenantes étaient rentrées dans le PCL, les opérateurs, attentifs , visages tendus, étaient à leurs postes devant les pupitres et baies de contrôle.
 
 
Le PCL
  Le décompte était bloqué. Chacun semblait perdu dans ses pensées, il n'y avait pas beaucoup de paroles échangées et les regards étaient braqués vers les écrans de télévision qui permettaient d'observer le lanceur; on sentait la tension extrême qui régnait pendant cette attente qui se prolongeait et qui était due, sans doute aux conclusions des essais MATRA sur les diodes équipant l'électronique de basculement.
A 9 h 24 TU le chef de mission annonça à la "sono": Arrêt chronologie définitif suite au doute sur la possibilité de bon fonctionnement de l'électronique de basculement lié au défaut constaté la veille.
 
  Le lanceur fut mis dans une configuration de sécurité minimale et nous repartîmes vers la base vie, la mine déconfite ressentant à ce moment la fatigue et la tension nerveuse accumulées depuis des jours.
Peu de commentaires étaient échangés, il nous était difficile de juger techniquement la décision prise, le responsable de l'équipe MATRA pensait que l'on pouvait faire l'impasse.
Notre directeur technique, Roger Chevalier était en "conclave" avec le chef de projet Charley Attali, le chef de mission Dominique Mourey, le Directeur-Adjoint du Département Essais en Vol Amédée Mollard, les responsables MATRA et en liaison téléphonique constant avec MATRA/Paris.
Un petit repas nous fut servi, mais quelques garçons de l' équipe de tir se sentant fatigués, partirent s'allonger dans leur chambre.
Puis, à midi, Albert VIENNE, notre responsable Engin nous annonça que la décision de lancement était prise.
Alors, comme par enchantement, notre fatigue s'envola, l'espoir revint et comme une volée de moineaux, l'équipe de tir repartit vers "Brigitte" en oubliant ceux qui dormaient, si bien que je remplaçais, au pied levé, l'opérateur de la Baie Contrôle Poste de Tir (BCPT) sur laquelle on surveillait en redondance du Contrôleur automatique "SETI", les paramètres les plus importants lors du déroulement de la séquence de tir:
- tensions piles et batteries bord, position tuyères, calage centrale inertielle d'attitude, etc...
Je connaissais bien ce matériel pour l'avoir mis au point lors des contrôles de l'installation de mise en œuvre, aussi je n'étais pas dépaysé.
   
Après avoir remis le lanceur en configuration de lancement, la séquence de tir s'engagea à 13 h 20 TU. Nous étions tous à nos postes, calmes en apparence. Roger Courtot l'opérateur pupitre de tir appuyait sur les touches en fonction de l'annonce du décompte par le directeur du tir au PCCT, le Capitaine Robert.
La machine à écrire qui éditait les résultats de contrôle pilotage, crépitait, Pierre Klotz les examinait en temps réel.
Nous attendions la sanction de ces contrôles avec une certaine anxiété, la "SETI" étant quelquefois assez "capricieuse".
Un premier "Arrêt Chrono" eut lieu à H-7 min sur la non-réponse du répondeur interrogé par le Radar "Aquitaine" situé à Colomb-Béchar, l'interrogation depuis la baie situé dans le PCL étant correcte, la Chronologie fut reprise. Depuis Colomb-Béchar, les liaisons Radar, s'établissaient difficilement avec les engins sur rampe, compte tenu de la distance.
Le radar Aquitaine
 
Le capitaine Robert
On sentait que chacun était tendu, mais tout se passait sans fébrilité.
Les dialogues se déroulaient entre le directeur du tir et les différents moyens mis en œuvre:
- Trajectographie, Télémesures, Poursuite optique,. Navire Réceptacle "Guépratte".
Un deuxième "Arrêt Chrono" eut lieu à H-3 min 20, lors des contrôles automatiques du système de basculement.
 
 
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